Avec la réduction progressive des horaires et les annonces de fermeture partout en France, les habitants de Saint-Jean-de-Boiseau sont nombreux à s’interroger sur l’avenir du bureau de Poste dans le bourg.
La municipalité a organisé le 28 septembre dernier, une réunion publique afin d’exposer la situation.. Les règles sanitaires ont conduit à limiter la participation à 60 personnes. Seulement quelques personnes n’ont pas pu accéder à la salle pour y participer.
Les élus ont d’abord rappelé le contexte national:
- L’entreprise est privée (société anonyme), depuis 2010.
- L’état lui a confié des missions de service public : le courrier et les colis, l’accessibilité bancaire etc.
- La Poste subit un contexte difficile : baisse des volumes de courrier, évolution des modes de communication et de consommation, la concurrence etc.
- Selon le contrat établi avec l’état, la Poste doit mettre en oeuvre un réseau d’accessibilité à ses services, ainsi 90% de la population de chaque département doit avoir accès à un point de contact « la Poste » à moins de cinq kilomètres et vingt minutes en voiture.
Aujourd’hui, la Poste ajuste ses horaires à la fréquentation, ce qui n’est pas satisfaisant. Elle propose des solutions alternatives pour les obligations de service au public :
- une agence communale : la commune gère l’agence avec des employés communaux ou territoriaux ;
- un relais postal : un commerçant conventionné assure la prestation de service.
Les locaux de la mairie n’étant ni adaptés, ni suffisants pour permettre l’accueil d’un tel service d’une part, les services postaux relevant d’une activité commerciale et donc incompatible avec les activités de services publics d’autre part, la solution préconisée par la municipalité est celle du relais postal. Les conventions nationales de la Poste permettent que les services d’un relais soient assurés par le bureau de tabac, ou par le Carrefour Express ; le choix du commerçant appartient à la Poste et il s’appuie sur une évaluation reposant sur des critères précis.
Les services pourront être assurés sur une amplitude horaire plus importante que celle proposée à ce jour : jusqu’à 80 heures par semaine contre une douzaine actuellement.
Dans la discussion avec la Poste, la commune entend que cette transition doit être accompagnée :
- d’un moyen de déplacement des personnes qui ont besoin de services complémentaires dans une agence postale (fréquence à définir) ;
- d’un suivi client pendant une période de deux ans pour apprécier la satisfaction des usagers ;
- de la mise en place de formations sur les services à distance. pour les personnes qui le souhaiteront.
La municipalité a enregistré que la majorité des participants s’accordait sur l’intérêt de mettre en place la solution relais postal et en rendrait compte à la poste, après un vœu dans ce sens à valider lors du prochain conseil municipal.